ISCME 2014

  Ce colloque réunit plus de 170 chercheurs en économie et management représentant plus de 40 institutions universitaires dont la moitié localisée dans plusieurs pays de l’Europe de l’Est (la Bulgarie, la Russie, l’Ukraine, République Tchèque, la Slovaquie, la Macédoine, la Lituanie, l’Estonie, la Lettonie, la Belarusse). Depuis 2002, ces échanges scientifiques sont organisés annuellement et visent le développement de connaissances et pratiques de management appropriées aux contextes locaux.
Depuis 2013, ce colloque s’est enrichi du partenariat avec des enseignants-chercheurs français dans le cadre de la chaire Unesco « Innovation, Entrepreneurship et Changement » portée par le professeur Philippe Hermel, ISM, Université de Versailles St-Quentin.

Les travaux des enseignants chercheurs bulgares en management sont orientés tant par les traditions léguées de l’époque socialiste que par les spécificités de leur contexte actuel, notamment, les caractéristiques des entreprises locales. En effet, si jusqu’au début des années 90, les Universités locales diffusaient des connaissances et des pratiques concernant l’administration des entreprises, la discipline n’était cependant pas considérée comme une science en soi, mais plutôt comme un sous-domaine des sciences économiques. Ainsi, la recherche en administration des organisations a été dominée par des problématiques davantage économiques que managériales et par des méthodologies quantitatives traitant des données nationales. Une autre spécificité de la recherche à l’époque socialiste a été sa relative concentration au sein de structures de recherches spécialisées en dehors du système universitaire dont la fonction principale a été l’enseignement.
A partir des années 90, le terme management est devenu en vogue et la recherche est devenue l’une des missions centrales des universités bulgares. Cependant, il s’agit le plus souvent de recherche/ conseil et les préoccupations de nombreux enseignants - chercheurs bulgares en management portent sur le développement et le transfert d’outils et de modèles. En effet, l’Etat bulgare investissant relativement peu dans la recherche nationale et dans le système universitaire, les universitaires sont incités à trouver des financements complémentaires grâce à leur activité de recherche/ conseil auprès des entreprises locales.

Le contexte bulgare de l’enseignement et de la recherche en management érige ainsi aujourd’hui diverses problématiques pour les collègues locaux :
Comment enrichir les recherches en management avec des perspectives autres qu’économiques ?
Comment diversifier les méthodologies de recherche en management tout en s’adaptant au contexte local ? (sachant par exemple que la société bulgare est souvent caractérisée comme porteuse d’une forte méfiance en son sein)
Quelles sont les problématiques de management qui préoccupent les enseignants chercheurs étrangers, et notamment français ?
Quelles sont les meilleures pratiques les plus répandues au sein des entreprises françaises ? etc.
Ces dernières questions renvoient à une préoccupation essentielle pour les enseignants-chercheurs bulgares et leurs collègues des autres pays de l’Europe de l’Est. En effet, la très grande majorité des entreprises bulgares sont des PME, voir des TPE, relativement récentes et gérées par leurs créateurs et non pas par des managers professionnels. Ces entreprises subissent de nombreuses contraintes qui entravent leur développement : un accès au financement difficile, un marché interne limité et avec un faible pouvoir d’achat, un relatif manque de compétences managériales, des difficultés à répondre aux standards européens de qualité, une capacité d’internationalisation limitée, une très faible capacité d’innovation, etc.

Sozopol, Bulgarie

Sozopol est la plus ancienne ville sur la côte bulgare de la mer noire. La première colonie a été créée à la fin de la 4ème et le début de la 3rd millénaire avant notre ère. Dans la région du port de Sozopol, les explorations sous-marines révèlent des vestiges d’habitations, des poteries en céramique, des outils en pierre et os à partir de l'âge du Bronze. En 610 av. JC, les Grecs établirent une colonie grecque (« polis ») et la baptisèrent « Apollonia Pontica ». En 72 av. JC, la ville fut conquise et pillée par les Romains, et le mur de la ville fut démolie. Au IVe siècle, la ville s'épanouit à nouveau et devient connue comme « Sozopol » - la ville du Salut. Sozopol avait été une ville byzantine et sa forteresse liée à la capitale Constantinople.
Églises et nombreuses maisons anciennes datant du 18 siècle sont conservées aujourd'hui en donnant les perspectives architecturales uniques de Sozopol à nos jours. Des icônes anciennes et magnifique iconostase de bois sculpté représentent les réalisations remarquables de l'art à cette époque.

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